M. Mohamed Kotb, un long parcours du travail syndical et du travail politique

Dimanche 06 Mai 2018-14:40:56 Dossier
M. Mohamed Kotb, au salon du Progrès
M. Mohamed Kotb, au salon du Progrès

M. Mohamed Kotb, une longue histoire honorable du travail syndical et public. Il est un homme respectueux aimé par tous. Ses premiers soucis sont la patrie et l’intérêt du simple ouvrier. Il a participé à favoriser des milliers d’opportunités de travail aux jeunes. Il était, est et restera un front de lutte contre atteinte aux droits des travailleurs. Un homme très modeste qui a su gagner les cœurs des gens. Il hisse haut le drapeau de la justice. Sa sagesse lui permet de résoudre les différends. M. Kotb est convaincu qu’un syndicat est un groupe qui travaille dans l’intérêt de tous. Il se bat contre l’injustice, l’arbitraire, l’inégalité et le favoritisme. Il fait respecter l’ancienneté ainsi que la santé et la sécurité au travail. Récemment honoré à la Fête du Travail par le président Abdel Fatah Al-Sissi, notre invité a reçu la médaille du travail du premier degré. Une grande histoire professionnelle et syndicale gravée par des lettres en or. M. Mohamed Kotb une longue histoire de donation.

 

Chaïmaa Abdel-Illah, Soha Gaafar, Walaa El Assrah et Nermine Khattab
Rédigé par : Marwa Mourad

 

Le Salon du Progrès :Nous vous félicitons pour votre honneur à la Fête des travailleurs. Nous avons l’honneur de vous recevoir au siège du Progrès Dimanche. L’atmosphère est si lourde et la souffrance est si palpable quand on décide de se donner volontairement au travail public. Comment avez-vous commencé?

Mohamed Kotb :J’ai commencé mon chemin dans le travail syndical en 1971 jusqu’au 1998, tout au long de cette période, j’ai maintenu le titre du président du comité syndical pour les employées à Dar El-Taaoun. J’ai été élu membre au syndicat général des employées au journalisme, à l’imprimerie et aux médias. Ensuite, j’ai occupé le poste de secrétaire général du syndicat général et membre de l’association générale de l’Union des ouvriers de l’Egypte ainsi qu’un membre élu du conseil administratif. Je suis devenu de même membre au Conseil national au gouvernorat du Caire. J’ai été nommé membre au Conseil consultatif du 1988 jusqu’à l’an 1998.

S.P.: Une liste d’importants et d’éminents postes dans le travail syndical en Egypte, parlez-nous de votre contribution ailleurs.

M. Kotb: Un long chemin au cours duquel j’ai bravé beaucoup d’obstacles en faveur de la patrie et du simple citoyen. J’ai représenté l’Egypte dans les grandes instances internationales. J’ai présidé la délégation de l’Egypte dans plusieurs pays dont les Etats-Unis, la France, l’Angleterre, l’Allemagne, la Romanie, la Jordanie, le Koweït, la Syrie et la Libye.

 

S.P.: Expliquez-nous comment l’Etat peut-il soutenir le travail syndical?

M. Kotb: Le projet de loi sur les syndicats ouvriers, qui a été approuvé en première lecture le 9 novembre 2017 par le Parlement, est une étape importante pour le travail syndical. Il autorise pour la première fois la création des syndicats indépendants. Il encadre leurs règlements et les élections de leurs conseils d’administration, dont leur mandat est de 4 ans.

 

S.P.:D’après vous, quelle est l’importance de ce projet de loi?

M. Kotb: Grâce à ce projet de loi, des millions d’ouvriers espèrent avoir une structure qui les représente et défend leurs droits. Considéré comme une victoire pour le mouvement de l’indépendance syndicale, le projet de loi octroie aux ouvriers le droit de créer des syndicats indépendants, mais interdit la formation des syndicats sur une base religieuse ou politique. Il permet la création des syndicats en déterminant le nombre d’ouvriers siégeant dans le comité syndical, le syndicat général et l’Union des syndicats. Il détermine aussi les moyens de financement.

 

S.P.: Retournons à votre vie personnelle, comment parvenez-vous à résoudre l’équation famille/travail?

M. Kotb: Comme signe de gratitude, de respect et d’amour, je dédie cette médaille chère à mon épouse, cette femme qui m’a entouré d’amour et d’affection, et qui fait tout pour ma réussite. Elle est mon partenaire qui a pris soin de mes 6 enfants qui travaillent tous dans des postes éminents: 5 dans le domaine journalistique et une fille qui a envahi le monde bancaire. Je remercie ma famille pour sa patience, son aide et son soutien moral tout au long de mon chemin. Que Dieu puisse les garder et les procurer santé et bonheur.

 

S.P.:Comment avez-vous su la nouvelle de votre honneur?

M. Kotb:Tous les travailleurs dans le domaine syndical ont un parcours chargé de haut et de bas. Le président de l’Union des travailleurs m’a dit la nouvelle. Il m’a informé que mon nom est parmi les honorés par le Chef d’Etat à la Fête des travailleurs cette année. Une nouvelle qui m’a beaucoup ravi.

 

S.P.:Est-ce que c’est votre premier honneur par l’Etat?

M. Kotb:Non, c’est le deuxième honneur pour mon travail syndical. Le premier était à l’ère de Moubarak. Ainsi, je considère mon choix par le président Al-Sadate en 1978 en tant que membre au Conseil consultatif comme genre d’honneur.

 

S.P. :D’après vous, quelle est la différence entre le travail syndical auparavant et actuellement?

M. Kotb : Dans le temps, le pays soutenait le travail syndical. Et c’est ce que le président Al-Sissi essaie de le concrétiser ces jours-ci pour regagner la gloire d’autant. Il a incité les gens à bien choisir celui qui les représente. Celui qui travaillait au travail syndical est fort. Le pays fait de son mieux pour soutenir les syndicats et garantir les droits des travailleurs. Un effort louable qui va apporter son fruit le plus proche possible. Le pays surveille tous. Le succès de notre guerre contre le terrorisme au Sinaï a fait peur aux corrompus de par la République.

La mentalité même des gens a changé. Il faut chercher celui qui les aide à résoudre leurs problèmes loin de tout autre intérêt.

 

S.P.:A votre avis, quelles sont les étapes à prendre pour promouvoir le travail syndical?

M. Kotb : Les Egyptiens disposent de tout: mentalité, main d’œuvre, haute performance, intelligence,… Nous avons vraiment tout. Il faut briser la routine. Une grande évolution s’effectue dans l’Etat ces jours-ci. Les corrompus sont punis. Les bienfaiteurs sont honorés. Nous sommes sur le bon chemin.

 

S.P.: A la fin de notre salon, nous tenons à vous remercier pour cette intéressante interview et nous vous félicitons une autre fois pour votre honneur.

M. Kotb: Merci à vous et j’étais très content d’être parmi vous aujourd’hui au Salon du Progrès.

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